À la maison, bon nombre de gestes simples peuvent être faits en faveur de l’environnement : éviter le suremballage, réutiliser des contenants, éviter les objets inutiles et bien entendu réduire les déchets. Tous les déchets ne peuvent pas être réduits mais on peut en valoriser une partie à travers le compost.
Je fabrique du compost facilement
Qu’est-ce que le compost ?
Pour faire simple, on rassemble des déchets organiques. L’oxygène présent dans l’air va aider à dégrader ces déchets. Le mélange va chauffer et se décomposer en matière organique fraîche grâce à des bactéries. Le mélange va ensuite se dégrader pour devenir de l’humus grâce à des champignons. Le tout se fait naturellement et sans grande intervention nécessaire. On appelle cela le compostage, une forme de recyclage facile à mettre en place pour réduire les déchets et obtenir un engrais naturel pour le jardin ou tout espace vert.
Une fois les matières organiques dégradées, on peut récupérer le compost et l’utiliser. À court terme, cet engrais renforce le stock d’humus sans le sol. À moyen terme, celui-ci devient plus fertile. À long terme, le compost améliore la qualité du sol et les plantations sont plus aisées. Cette qualité du sol est due à la présence de micro-organismes dans le sol, parmi lesquels les champignons, les bactéries et la levure, mais également les vers de terre. Tous ces être vivants dépendent de l’eau, de l’air mais de nutriments de qualité. Ce cercle est vertueux puisque si on apporte de l’humus de qualité, les organismes du sol aideront à une décomposition plus efficace.
3 raisons de me mettre au compost :
- Je réduis les déchets de la maison et donc le traitement des déchets nécessaire.
- J’obtiens un engrais naturel qui ne pollue pas.
- J’améliore le rendement de mon terrain facilement ou je participe à l’amélioration du sol d’un terrain commun.
Comment fabriquer du compost ?
Trois solutions sont possibles.
1. Réserver un bout de terrain
Il est possible de fabriquer du compost à l’air libre. Pour cela, on va délimiter un bout de terrain ensoleillé, d’un mètre carré, à l’aide de bois, par exemple de vieilles palettes. On creuse cette parcelle sur une dizaine de centimètre et on va y accumuler les déchets.
2. Acheter un composteur
Si on n’a pas de jardin, une solution consiste à acheter un composteur. L’intérêt principal est le rendement : la température est plus importante dans le composteur et les matières organiques vont se dégrader beaucoup plus rapidement. Cela évite également les odeurs. Il s’agira ensuite d’y jeter les déchets organiques produits par la famille et bien mélanger. Selon la rapidité de décomposition, un bon compost se fabrique en deux ans, l’avantage étant que vous pourrez ensuite l’utiliser au fur et à mesure, et conserver une partie pour aider les nouveaux déchets à mieux se décomposer. Le compost prêt à l’emploi se reconnaît par sa couleur sombre et son odeur de terre. On peut utiliser des activateurs de compost naturels.
Certains modèles sont installés au jardin ou sur une terrasse mais ce n’est pas le cas de tous. Certaines personnes installent l’appareil dans la maison. C’est notamment la cas du lombricompostage, adapté aux composteurs d’appartement. On va organiser le compostage ainsi :
- on utilise un récipient adapté, dans lequel on va verser les déchets.
- on place dans ce composteur des vers de fumier, des Eisenia foetidia.
Ces vers vont manger les déchets et rejeter des déjections. Cela créera ainsi un terreau naturel. Le lombricompostage donne des résultats très rapides en intérieur.
3. Participer au compostage collectif
C’est la solution idéale quand on n’a pas de matériel particulier. À Roubaix, on trouve des composteurs collectifs : les citoyens s’associent alors pour fabriquer du compost de qualité. Cette action collective est bénéfique à plus d’un titre : elle réduit les déchets à traiter à Roubaix et elle apporte de l’engrais pour les espaces verts communautaires.
Le bon réflexe consiste alors à déposer ses déchets dans des zones de compostage. À Roubaix vous avez l’embarras du choix car chaque quartier ou zone de la ville a sa zone de compostage.
Quels déchets utiliser pour composter ?
On peut quasiment jeter tous les déchets organiques : les restes de cuisines et des repas comme les épluchures, les miettes, les coquilles d’œuf, les croûtes de fromage, mais également les déchets du jardin.
Pour un bon compostage, on va essayer d’obtenir un équilibre entre deux types de déchets :
Les déchets bruns
Ce sont les copeaux de bois ou feuilles mortes par exemple. Ils sont riches en carbone.
Les déchets verts
C’est par exemple la tonte de gazon mais également les épluchures de légumes. Ceux-là sont riche en azote.
Un bon compost ne sent pas mauvais mais pour cela il doit être bien équilibré. Si le tas est trop humide ou que vous lui trouvez une odeur forte, retournez-le ou ajoutez des fleurs sèches. Si le tas est trop sec, ajoutez de l’eau et mélanger les déchets.
Quels sont les déchets à éviter ?
Pour un bon compostage, on oublie toutes les matières grasses mais bien entendu aussi les métaux, le verre, le plastique, les déchets médicaux ou les produits toxiques.
On va aussi éviter les noyaux, longs à composter. On évite enfin les mauvaises herbes, sauf si elles ne sont pas montées en graine (dans le doute, on les oublie). Inutile de faire pousser plus de mauvaises herbes par ajout de compost au jardin !
Comment le compost va-t-il être utilisé ?
Comme tout engrais naturel, on peut utiliser le compost comme amendement de sol en le mélangeant à la terre au printemps et à l’automne. On peut également s’en servir comme paillis en le déposant sur le sol.